Aller au menuAller au contenu

AccueilActualitésEnseignement Catholique

Archives

Enseignement Catholique

Plusieurs établissements d’Indre-et-Loire vous ouvrent leurs portes dès samedi 30 janvier. Pourquoi ? Comment ? Réponses de Jean-Pierre Celle, Directeur diocésain de l’Enseignement Catholique…

A quoi servent ces « portes ouvertes » ?

Les portes ouvertes remplissent plusieurs rôles.

En effet, ce qui fait la spécificité d’un établissement catholique, c’est son projet éducatif et son projet d’établissement. J’invite donc les familles à se déplacer pour les découvrir. C’est l’occasion également d’échanger avec les élèves, les professeurs, les personnels, le Chef d’établissement…, mais également de visiter les locaux, découvrir des productions d’élèves. C’est l’occasion de poser toutes les questions sur les horaires, la restauration, les règles de vie au sein de l’établissement, l’accompagnement des élèves, les modalités d’évaluation, les dispositifs mis en place dans l’établissement afin d’accueillir les élèves à besoin éducatif particulier, comment se passe l’accompagnement à l’orientation, la place des parents… C’est vraiment l’occasion pour les parents et pour l’enfant d’effectuer une démarche de choix raisonné.

Pourquoi ont-elles lieu dès le mois de janvier ?

L’Enseignement Catholique d’Indre-et-Loire propose de manière institutionnelle deux journées portes ouvertes : une le samedi 30 janvier, et l’autre le samedi 12 mars.

Cette année, nous avons décidé d’en positionner une en janvier, pour répondre à une demande de plus en plus pressente de familles, qui effectuent des choix d’inscription de plus en plus tôt. De plus, dans les ensembles scolaires, cela permet pour les établissements qui ont de l’enseignement supérieur d’accueillir les familles après le salon de l’orientation et avant le choix d’affection dans l’application A.P.B. (Admission Post Bac) qui vient juste d’ouvrir.

Qui peut-on rencontrer lors de celles-ci ?

Selon les établissements, les rencontres peuvent être diverses et variées. L’objectif est d’aller à la rencontre d’une communauté éducative. J’invite vraiment les familles à préparer la visite et à ne pas se limiter à un seul établissement. Il y a beaucoup de diversités et de richesses dans nos établissements : c’est l’occasion de venir les découvrir. J’attache beaucoup d’importance aux modalités d’accompagnement des élèves et de tous les élèves. La connaissance du projet éducatif et pédagogique de l’établissement est essentielle.

Bien entendu, cette année, réforme du système éducatif oblige, une attention toute particulière sera portée à la réforme du collège et aux liens CM2 / sixième.

Ces journées portes ouvertes, c’est vraiment l’occasion de venir rencontrer et d’échanger avec l’ensemble des acteurs qui s’investissent quotidiennement et souvent sans compter pour faire réussir chaque enfant.

Ont-elles chaque année du succès ?

Chaque année, les portes ouvertes connaissent un franc succès. A cette époque, les écoles, collèges et lycée généraux et B.T.S. sont les plus attractifs. Mais il ne faut pas oublier la diversité des filières professionnelles et technologique ainsi que l’apprentissage, qui sont, si elles sont choisies par l’élève, des voies d’excellence.
De plus en plus, les familles, au préalable, ont étudié les spécificités de l’établissement en consultant le site internet de l’établissement. Parfois, l’inscription dans l’établissement est déjà réalisée. La journée portes-ouvertes a donc pour objet de conforter le choix de la famille et de l’élève.

Certains établissements ont-ils dû refuser des élèves, faute de place, l’an dernier ?

Sur la ville de Tours, il arrive fréquemment que certains établissements soient amenés à refuser des élèves. Parfois, même lors des journées portes-ouvertes, certaines classes sont déjà pleines. J’invite alors les familles à ne pas se focaliser sur un seul établissement et à sortir de leur représentation, et d’oser ainsi la rencontre en allant visiter d’autres établissements susceptibles de les accueillir et où leurs enfants pourront tout aussi bien réussir.
De même, dans certaines filières professionnelles (vente, hôtellerie, service à la personne...), technologiques (Sciences et Technologie du Sanitaire et du Social, Sciences et Technologie de l’Industrie, Sciences et Technologies de la Gestion et du Management… ainsi que certains B.T.S.), le nombre de place est limité et il est conseillé aux familles de s’inscrire le plus tôt possible.
L’objectif est de pouvoir accueillir dans nos établissements toutes les familles qui en feraient le choix (mais pas forcément la où elles le souhaiteraient). Si une famille se trouve sans solution, il est tout à fait possible de contacter la Direction Diocésaine au 02 47 60 26 26.

On voit que "l’offre" du privé, actuellement, évolue.  A titre d’exemple, le lycée professionnel Fontiville va fermer, le lycée St-Ursule et le lycée Notre-Dame-La-Riche ont lancé des travaux. Dans quels buts ?

L’Enseignement Catholique, tout comme l’Enseignement public, se doit de s’adapter pour accueillir dans les meilleures conditions les élèves et étudiants et ce dans un environnement de plus en plus contraint en terme de normes (sécurité, hygiène, accessibilité...) mais également en terme de ressources. Cela nous oblige à faire des choix. Ainsi, le Comité Diocésain de l’Enseignement Catholique (C.O.D.I.E.C.) a décidé non pas de fermer le lycée Saint-Gilles de Veigné, mais de transférer ses formations à la rentrée de 2018 sur les établissements Notre-Dame-La-Riche et Sainte-Ursule/Saint-Martin.

Le projet immobilier de Notre-Dame-La-Riche était, quant à lui, nécessaire pour accueillir les élèves dans des conditions optimales ; c’était une urgence.

L’objectif de ces projets n’ait pas d’accueillir davantage d’élèves mais de mieux les accueillir et de s’adapter aux évolutions.

A l’inverse, certains établissements manquent des moyens financiers pour réaliser leurs projets. D’où le lancement cet automne de la Fondation Saint-Matthieu. Ses débuts sont-ils prometteurs ?

En effet, de nombreux établissements manquent de moyens. Or dans ceux-ci, je suis souvent stupéfié par la qualité des projets, l’investissement des équipes et la vitalité de ces communautés. Il est de notre devoir et de notre responsabilité d’aider, d’accompagner ces établissements, notamment par le biais de la solidarité. Bien entendu, c’est également pour cette raison que nous avons créé la Fondation Saint Matthieu Touraine, afin de diversifier nos ressources à un moment où certaines collectivités territoriales réduisent leurs engagements.

Il est encore trop tôt pour faire le bilan de la fondation, lancée officiellement en octobre. Cette Fondation est l’affaire de tous, de toutes les familles qui nous ont fait ou nous font confiance, mais également de tout ceux qui sont attachés à la liberté d’enseignement.

Enfin, en tant que Directeur diocésain de l’Enseignement catholique, quelles sont aujourd’hui vos priorités ?

Mes priorités sont nombreuses, et elles s’articulent autour des orientations diocésaines et de la dynamique institutionnelle lancée par le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique, à savoir "Réenchanter l’école". Ils s’articulent autour de quelques axes :

  • Contribuer à un enseignement catholique encore plus ouvert et plus solidaire,
  • Favoriser l’accompagnement de chaque élève,
  • Offrir des conditions d’accueil les plus favorables possibles,
  • Se préoccuper de l’intégralité de la personne, bien entendu des savoirs, mais également de la dimension spirituelle et relationnelle.

Tel est je crois le cœur de notre projet. L’actualité récente nous invite plus que jamais à prendre en compte à la fois cette diversité et cette globalité de la personne. C’est cela l’Enseignement Catholique.

B.V.


Portes ouvertes : CLIQUEZ ICI pour accéder à la liste des établissements