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Pédophilie dans l'Eglise

Plusieurs résolutions ont été annoncées par les évêques pour lutter contre les abus sexuels dans l'Eglise...

Suite à la remise du rapport de la CIASE, la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l'Eglise, début octobre, les évêques ont traité, à nouveau, des questions de pédophilie lors de leur assemblée plénière, à Lourdes, du 2 au 8 novembre, et annoncé différentes mesures.

Extrait du du discours de clôture de l'assemblée

"En vous présentant ce matin les travaux de l’Assemblée plénière qui s’achève, je veux avoir devant les yeux la photographie de l’enfant qui pleure que vous apercevez derrière moi sur l’écran. Cette photographie, désormais, est fixée au mur du bâtiment qui abrite l’hémicycle où nous nous tenons. Cet enfant pleurait seul, caché sous les voûtes d’une cathédrale. Quelqu’un l’a photographié, quelqu’un qui s’est reconnu en lui, quelqu’un qui, lui aussi, a été victime et a pleuré ainsi, pétrifié, dans une église, à cause d’un homme d’Église et à cause de l’Église. Ce visage habite mon cœur tandis que je vous parle. C’est pour cet enfant qui pleure, petit garçon, petite fille, adolescente ou adolescent, que nous avons réfléchi, travaillé, décidé. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait » (Mt 25, 40.45). « Il est trop tard, avons-nous dit, samedi, avant-hier, pour consoler cet enfant. Il ne l’est pas de nous souvenir de lui. » Les pas intérieurs que nous avons franchis ici et les décisions que nous avons prises, il nous reste à les partager avec les prêtres, nos frères, avec les diacres, et tous les baptisés et dans toutes nos structures d’Église. Ce que nous ferons, nous le ferons pour lui, cet enfant qui pleure aujourd’hui encore caché en tant d’adultes ; ce que nous ne ferons pas, nous en sommes conscients, c’est à lui que cela manquera, c’est lui qui sera renvoyé dans sa souffrance solitaire. Cela, nous ne le voulons pas."

Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France

LIRE la suite du discours de clôture

Les mesures

Elles sont précédées de la "reconnaissance de :

  • la responsabilité institutionnelle de l’Église dans les violences qu’ont subies tant de personnes victimes.
  • la dimension systémique de ces violences : au sens où elles ne sont pas seulement le fait d’individus isolés, mais ont été rendues possibles par un contexte global. Des fonctionnements, des mentalités, des pratiques au sein de l’Église catholique ont permis que ces actes se perpétuent et ont empêché qu’ils soient dénoncés et sanctionnés."

"Cette responsabilité entraîne un devoir de justice et de réparation, qui ouvre la possibilité de demander pardon en vérité." 

Ces mesures - globales et particulières - prévoient notamment :

  • la création d'une Institution indépendante pour la reconnaissance et la réparation des victimes (INIRR)
  • la vente de biens immobiliers et mobiliers de la CEF et des diocèses et le recours, si besoin, à l'emprunt.

Ainsi que la création de 9 groupes de travail dont un sera chargé de l'audit extérieur des cellules diocésaines d'écoute. 

LIRE l'ensemble des résolutions votées par les évêques de France

Pour en savoir plus, consultez le site de la CEF.