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Sainte Monégonde

Fêtée le 2 juillet, sainte Monégonde a vécu en Touraine au VIe siècle...

Sainte Monégonde naquit à Chartres ; devenue jeune fille, ses parents décidèrent de la donner en mariage ; elle fut donc unie à un homme, bon chrétien, semble-t-il, qui lui donna deux filles ; pour la jeune mère, ce fut une très grande joie. Les deux enfants moururent en bas-âge ; Monégonde en conçut un immense chagrin ; cependant la peur d’offenser Dieu en refusant absolument de se laisser consoler, la décida à sortir de son deuil.

Une vie de recluse

Mais, avec le consentement de son mari qui se laissa forcer la main, elle décida de vivre en recluse dans une annexe de sa propre maison, se livrant à la prière pour les intentions de toute l’Eglise. Sa vie était tout entière de pénitence, avec de grands jeûnes ; une servante était chargée d’assurer sa communication avec le monde des vivants ; si austère était la vie de Monégonde que la pauvre fille se découragea et s’enfuit sans préavis. La jeune femme resta cinq jours sans rien recevoir du dehors ; puis, à la faveur d’une chute de neige, put se procurer par sa fenestrelle un peu d’eau pour pétrir le peu de farine qui lui restait ; cela lui permit de tenir encore cinq jours. Grégoire de Tours ne raconte pas comment l’affaire se termina.

Des miracles

La renommée de sainteté de la recluse attira à elle les malades qui venaient jusqu’à la fenestrelle de son reclusoir ; elle opéra quelques miracles qui attirèrent aussitôt l’attention de sa parenté. Aussi décida-t-elle de quitter le voisinage de son mari et de sa famille et de se rendre à Tours près de la basilique Saint-Martin.

Mais là encore se produisirent des miracles ; son mari en ayant eu connaissance vint la chercher pour la ramener à Chartres. Elle vécut encore quelque temps dans son premier réclusoir, avec un vif désir de revenir à Tours et de se fixer définitivement auprès de la basilique. N’y tenant plus, elle prit à nouveau le chemin de Tours, et son mari, cette fois, la laissa faire.

Elle créa à Tours un petit monastère ; peut-être faut-il l’identifier à celui qui aurait été fondé par sainte Clotilde près de la basilique Saint-Pierre (Saint-Pierre-le-Puellier), mais ce n’est pas certain ; on sait seulement qu’elle rassembla autour d’elle quelques moniales et vécut dans une très grande austérité. Plusieurs de ses miracles furent accomplis au bénéfice des enfants.

Pour décrire sa mort, Grégoire de Tours s’inspire de la vie de saint Martin. Comme ses sœurs se plaignaient d’être abandonnées, elle répondit : « Si vous recherchez la paix et la sainteté, Dieu sera votre protection. Vous avez saint Martin, l’évêque, pour votre pasteur ; et moi-même je ne vous quitterai pas ; lorsque vous m’appellerez, je serai au milieu de vous ». Sur la demande de ses sœurs, elle consentit à bénir du sel et de l’huile qui seraient ensuite distribués aux malades qui le demanderaient. Puis Monégonde mourut dans la paix du Seigneur et fut ensevelie dans son monastère.

La chronologie de sa vie est relativement facile à établir ; sainte Monégonde était morte quand Grégoire de Tours devint évêque en 573 ; il n’a pu que constater les miracles qui se produisaient sur son tombeau et en noter quelques-uns. Par ailleurs, lorsque Monégonde se rendit en Touraine pour la première fois, elle eut l’occasion de participer à la grande veillée qui se faisait dans l’église d’Esvres en l’honneur de reliques de saint Médard que l’on y avait reçues ; saint Médard de Soissons a donné en 555 le voile des diaconesses à sainte Radegonde, si la chronologie de la vie de celle-ci est bien établie, comme il semble ; il mourut peu après (v. 560) et son culte devint tout de suite populaire ; le passage de Monégonde à Esvres se situe après cette date ; elle était alors une jeune femme de vingt-cinq à trente ans ; d’où la conjecture permettant de fixer la date de sa naissance aux environs de l’année 535.

Dans Dom Guy-Marie OURY, Les saints de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, 1985

La paroisse Sainte Monégonde en Lochois

Une paroisse de notre diocèse, dans le doyenné de Loches, porte son nom depuis quelques années. Sur son nouveau logo, très réussi, ci-dessous, on y distingue la silhouette de la sainte.

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