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"L’aventure des Petits Clercs de Saint Martin"

A quelques jours de la fête de saint Martin, intéressons-nous à l’histoire des Petits Clercs...

Qui appelait-on ainsi ?

Ce nom de "Petits Clercs" désignait à la fois les membres de l’œuvre créée, en 1919, par le chanoine Rutard (1867-1928), recteur de la basilique St-Martin, et l’œuvre elle-même, oeuvre d'exception, équivalent d’un petit séminaire, où il n’était demandé aucune contribution financière aux familles.

D’où venaient les Petits Clercs ?

De nombreuses régions. Car le chanoine Rutard avait eu l'idée d’inviter les jeunes d’autres diocèses, jeunes touchés par la grâce de la vocation si bien que dans la cour de récréation résonnaient de multiples accents locaux.

Que leur était-il enseigné au sein de l’œuvre ?

Le chanoine Rutard souhaitait donner une éducation religieuse et liturgique aux jeunes, mais également une formation classique aux belles lettres et aux langues anciennes. Il souhaitait aussi les ouvrir à la culture (via notamment le théâtre et un ciné-club).

Au fil du temps, il fallut trouver un établissement adapté et, très vite, le choix s'est porté sur le Collège Saint-Grégoire qui prodiguait un enseignement préparant au baccalauréat de philosophie.

Etait-ce unique en France ?

Il est possible qu'il y ait eu des établissements analogues, mais son rattachement à la Basilique Saint-Martin lui donnait un caractère très particulier.

Pourquoi cette oeuvre s’est-elle arrêtée en 1972 ?

En 1972, après 50 ans d’existence, plusieurs événements ont bouleversé la "Maison" et conduit à sa disparition.

En premier, la nécessité de déménager, pour cause de gros travaux, du 3 rue Baleschoux à la rue Losserand, dans les locaux rénovés de l'ancien grand séminaire. Les Petits Clercs ont été coupés de leurs racines.

En second lieu, la création du "Centre Saint Martin" rassemblant Petits clercs et séminaristes diocésains ; deux institutions qui avaient existé jusqu’alors en bonne harmonie, mais en parallèle.

Enfin, la crise des vocations sacerdotales après mai 68.

Quelle trace en subsiste-t-il ?

En dehors de quelques ex-votos, dans la crypte de la basilique St-Martin, il reste, aujourd’hui, très peu de traces "physiques" de cette institution, mais il ne faut pas s’en tenir qu’à celles-ci et considérer, plutôt, qu’elle a "donné" plus de 70 prêtres au diocèse (dont l'abbé André Payon, curé de Maillé en 1944) et qu’elle a accueilli et formé des centaines de jeunes pour qui l'Institution fut un véritable ascenseur social : professeurs agrégés, officier, notaire, professeur du secondaire, chef d'entreprise, cadres de haut niveau dans les assurances, directeur d'organisme de formation, etc., 

Quels souvenirs en gardent les anciens Petits Clercs ?

Ce sont de vieux souvenirs, de plus de 50 ans, mais des souvenirs toujours vivants. L’ouvrage les a laissés volontairement en l'état, malgré la vigueur de certains textes. C'est ce que notre ouvrage de mémoire a voulu mettre en valeur.

Enfin, quel enseignement peut-on tirer de cette expérience de 53 ans ?

Le sous-titre de notre livre, "Une oeuvre au service de Dieu, une école de vie au XXe siècle", résume en quelques mots le caractère de cette œuvre et sa conclusion, qui relate les départs en vacances avec le chant "Ce n'est qu'un au revoir", exprime notre souhait de prolonger "l'Esprit Petits Clercs".

Propos recueillis auprès d’Alain Masson, ancien Petit Clerc, co-auteur de l’ouvrage,
membre de l'Amicale des Petits Clercs de Saint-Martin de Tours

L'aventure des Petits Clercs de Saint-Martin de Tours,

  • Préface de Mgr Jordy,
  • 330 pages, plus de 200 photographies, 20 témoignages,
  • Editions Néphélées, 2022, 44 €

Cet ouvrage peut être consulté à la bibliothèque diocésaine (02 47 31 14 45).