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Notre-Dame de Paris

La réouverture de la cathédrale est prévue le 8 décembre.

À moins d’un an de la réouverture, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame, s'est confié à Paris Notre-Dame, le journal du diocèse de Paris.

P. N.-D. Comment vivez-vous ce temps de Pâques qui coïncide avec le cinquième anniversaire de l’incendie de la cathédrale mais qui nous projette surtout vers la réouverture, prévue en décembre prochain ?

Mgr Olivier Ribadeau Dumas – Nous sommes vraiment dans la dernière ligne droite ! Concrètement, cela signifie que nous ne sommes plus simplement dans une phase de travaux – bien que cela occupe encore la moitié de mon temps ! –, mais déjà lancés dans la mise en œuvre. Nous réfléchissons, dès à présent, sur la pastorale à développer pour et autour de la cathédrale, avec cette question en tête : comment accueillir ces millions de fidèles et ces millions de touristes qui voudront entrer dans Notre-Dame ? Pour répondre à ce défi, il nous faut à la fois considérer les enjeux matériels et logistiques qui s’imposent à nous (comment, par exemple, garantir une certaine sécurité et fluidité, alors que le parvis sera occupé et que les travaux se poursuivront ?) mais aussi prendre en compte les moyens que nous sommes prêts à déployer pour que les visiteurs puissent, non seulement, voir et contempler, mais aussi comprendre ce qui se vit.

P. N.-D. – C’est-à-dire ?

O. R. D. – La cathédrale doit vraiment être, par elle-même et par tout ce qui s’y vit, un lieu missionnaire. Cela repose à la fois sur l’accueil, la liturgie et la dimension caritative. La dimension d’accueil est extrêmement importante, surtout dans la perspective d’accueillir tous les publics, y compris ceux de différentes cultures ; il faut leur permettre de comprendre ce qui se joue là, ce qui ne se réduit pas à traduire des dépliants, mais à les faire entrer dans la signification du bâtiment, des œuvres d’art, ou encore de la liturgie, qu’ils verront lors des différents offices célébrés chaque jour dans la cathédrale.

P. N.-D. – Quel axe souhaitez-vous donner à la liturgie, une fois Notre-Dame rendue au culte ?

O. R. D. – La liturgie est le cœur de ce qui se vit à Notre-Dame, et même sa raison d’être, cet édifice ayant été érigé pour la gloire de Dieu. Cette dimension de prière, je veux la développer et la déployer en priorisant les célébrations en public et en multipliant les offices. Concrètement, cela signifie que les messes seront célébrées au maître-autel, c’est-à-dire au milieu des visiteurs. Par ailleurs, nous proposerons plusieurs offices chaque jour, à l’ouverture et à la fermeture des portes, mais aussi la prière des vêpres, l’adoration du Saint-Sacrement et la récitation du chapelet… Il nous faut absolument redécouvrir la dimension mariale de Notre-Dame et donner une grande place à la prière, et plus largement à la piété populaire.

Source : L'Eglise catholique à Paris