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La pauvreté en France s'est aggravée en 2022 d'après le Secours catholique.

Le Secours Catholique a publié son rapport statistique annuel sur "l'État de la pauvreté en France" mardi 14 novembre. Il porte plus particulièrement, cette année, sur le statut des femmes. Extraits.

"Sans surprise, dans un contexte de forte inflation sur l’alimentation et l’énergie, nos statistiques montrent une nette aggravation de la pauvreté en 2022 : 

  • 95% des personnes que nous rencontrons vivent sous le seuil de pauvreté (estimé à 1211 € par mois par le Secours catholique). Les 3/4 vivent même en situation d’extrême pauvreté, contre 65% en 2017.
  • le niveau de vie médian a baissé de 7,6 % en un an. En 2022, il s'établit à 538 € par mois (contre 579 € en 2021).

Plus de femmes accueillies...

En 1989, les femmes représentaient 51 % des adultes rencontrés par le Secours Catholique.

En 2022, cette part est de 57,5 % et même de 64 % en Touraine (en raison de la présence, dans le département, d'Interm'aide, l'accueil de jour réservé aux femmes seules avec ou sans enfants, situé rue de la Fuye, à Tours).

Majoritairement seules...

Les femmes rencontrées vivent majoritairement sans conjoint, soit :

  • 20% de femmes seules,
  • 34% de mères isolées (les 2/3 ont moins de 43 ans et 63 % sont de nationalité française)

Plus souvent à temps partiel 

  • 34 % ont des emplois à temps partiel

Frappées par le mal-logement

Elles sont près de 3 sur 10 à ne pas avoir de logement stable.

NB : Parmi l'ensemble des personnes rencontrées, la durée médiane en hébergement ou logement précaire (camping, hôtel, squat...) était de plus de 18 mois en 2022... contre 5 mois en 2012.

Les femmes âgées

  • 89 % sont françaises.
  • 74 % vivent seules.
  • 33 % vivent dans des communes de moins de 5000 habitants.
  • 27 % déclarent souffrir d'une maladie ou d'un handicap.

Les femmes étrangères

"Souvent d'âge actif, elles sont maintenues dans la misère, ainsi que leurs enfants, tant que leur statut administratif ne leur permet pas de travailler, alors même qu'elles le souhaiteraient et que c'est une des meilleures manières de s'intégrer et de préparer l'avenir".

Source : Secours catholique

Pour Michel Bonnet, président départemental du Secours catholique :

  • les personnes reçues paraissent de plus en plus pauvres ;
  • il est de plus en plus difficile de sortir de la pauvreté ;
  • il est difficile de peser sur certains leviers, tels que le logement.

Autant de raisons qui poussent le Secours catholique à réclamer :

  • "l'adaptation du parc d'hébergement à la réalité des besoins" : il manque 20 000 places d'hébergement d'urgence en France et 200 à Tours.
  • le développement d'une offre locative vraiment sociale.
  • la reconnaissance de l'activité des personnes dites "inactives" (mères au foyer, retraités...)

TELECHARGER le rapport

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CONTACT :

17 bis, quai de Portillon
37100 Tours
Tél. 02 47 21 08 94
Courriel : indreetloire@secours-catholique.org

NB : En Indre-et-Loire, le Secours catholique compte 340 bénévoles.