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Catéchisme

C'est la rentrée. Avez-vous pensé au caté ?... A cette occasion, entretien avec Sabine Dufour, responsable du service diocésain de catéchèse.

A qui, tout d’abord, s’adresse le « caté » ?

Je voudrais d’abord préciser que la catéchèse s’adresse à chacun d’entre nous, à tous les âges de la vie. Ici, nous parlons uniquement de la catéchèse primaire, qu’on appelle communément « caté ». Avant l’âge du caté, de nombreuses paroisses proposent pour les tous petits un éveil à la foi. Après le caté, les collégiens puis les lycéens peuvent rejoindre l’aumônerie.  

Pour répondre à votre question, le caté s’adresse à tous les enfants, filles ou garçons, à partir de 6 ou 7 ans selon les paroisses, jusqu’à la fin du primaire.    

Peut-on y aller sans être baptisé ?

Bien sûr ! Tout le monde est accueilli. C’est l’occasion de connaître un peu Jésus, de faire rentrer Dieu dans nos vies, même si, au départ, on n’a pas forcément l’intention de demander le baptême.

Qui, en paroisse, s’en occupe ? 

Les catéchistes, qui sont souvent des paroissiens bénévoles, sous la responsabilité du prêtre, curé de la paroisse, et d’une coordinatrice de catéchèse missionnée par le curé.

Et dans l’Enseignement catholique ? 

Le chef d’établissement reçoit de l’évêque une lettre de mission pour la pastorale, et les séances de catéchèse sont assurées par les professeurs des écoles et bénévoles.

Y a-t-il, cette année, assez de catéchistes ? 

Cela dépend des paroisses. Beaucoup sont partis en fin d’année et il est très difficile de trouver de nouveaux bénévoles suffisamment disponibles et motivés.

Qu’attendez-vous en priorité d’eux ? 

Qu’ils aient à cœur de témoigner de l’importance de Jésus dans leur vie, qu’ils sachent s’adresser aux enfants et qu’ils acceptent de se former (le diocèse propose chaque année de nombreuses formations) pour progresser dans leur transmission de la foi.

Grâce à eux, et au caté, qu’est-ce que les enfants peuvent découvrir et vivre ?

Les enfants sont invités à prendre conscience de la présence aimante du Christ au cœur de leur vie, et à apprendre à vivre de cet amour en le faisant à leur tour rayonner autour d’eux.

En grandissant, beaucoup d’enfants n’ont plus envie d’aller au caté. Comment, par conséquent, peut-on encore susciter leur intérêt ? 

On peut diversifier les lieux de rencontre, par exemple avec des mouvements comme le scoutisme, le MEJ, avec les pélés de jeunes organisés par les aumôneries qui répondent au besoin qu’ont les jeunes de se retrouver entre eux tout en plaçant le Christ au centre.

Depuis quelques années, enfin, on distingue le « catéchisme » de la « catéchèse ». Quelle différence y a-t-il entre les deux ?

Le catéchisme, c’est la foi de l’Eglise, ce à quoi on croit : on le retrouve dans un livre en particulier, le « catéchisme de l’Eglise catholique ». La catéchèse, c’est la transmission de cette foi. Les personnes qui font de la catéchèse n’inventent pas, elles s’appuient sur le catéchisme.

Qu’est-ce cela implique, par conséquent, pour les enfants, les parents et toute la communauté ecclésiale ?

Nous revenons à ma première réponse : chacun, à tout âge, peut recevoir, être catéchisé, et grandir dans la foi. Chacun peut aussi transmettre sa foi. La communauté ecclésiale est toute entière concernée par la catéchèse, elle a un devoir vis-à-vis des enfants et de leurs parents, celui de leur donner le goût de Dieu.

Propos recueillis auprès de Sabine Dufour, responsable du service diocésain de catéchèse