Léon Papin-Dupont
Descendant d’émigrés bretons établis aux Antilles au XVIIe siècle, petit cousin par alliance de la future impératrice Joséphine, Léon Papin-Dupont est né au Lamentin (Martinique) le 24 janvier 1797. Après ses études secondaires (1811-1815) à Pontlevoy (Loir-et-Cher) près de son oncle à Chissay, M. de Marolles, puis de droit à Paris, il devient magistrat à la Cour Royale de Saint-Pierre. Veuf en 1833, il décide en 1834 de s’établir à Tours pour l’éducation et la santé de sa fille unique. L’épreuve le frappe encore quand, en 1847, elle décède. Léon Papin-Dupont devient alors un ardent propagateur d’œuvres de piété. Membre des Conférences de Saint Vincent de Paul en faveur des pauvres, il contribue en 1846 à l’établissement des Petites Sœurs des Pauvres à Tours après sa rencontre avec Jeanne Jugan. Son affinité spirituelle avec la carmélite Mère Marie de Saint-Pierre le convainc de se consacrer à la réparation du blasphème ; il est à l’origine du culte de la Sainte-Face, de l’Œuvre de l’Adoration nocturne des hommes en 1849 dans la chapelle des Lazaristes. Avec plusieurs de ses amis, il contribue à la renaissance du culte de saint Martin ; il crée le Vestiaire des Pauvres en décembre 1854. Son nom reste attaché à la découverte du tombeau de saint Martin le 14 décembre 1860. « Le saint homme de Tours » décède le 18 mars 1876. Sa maison, rue Bernard-Palissy, devenue lieu du culte de la Sainte-Face, est inaugurée par Mgr Colet le 29 juin 1876. Après un procès informatif ouvert dès 1883, Jean-Paul II le déclare vénérable le 21 mars 1983 comme « apôtre de la Sainte Face de Jésus ».
Michel Laurencin, archiviste diocésain
A noter :
L'Oratoire de la Sainte-Face se trouve 8 rue Bernard Palissy à Tours.