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Saint Ours

Et les saint abbés de Tours

Originaire du pays de Cahors, saint Ours, épris d’une vie ascétique, fonda plusieurs monastères en Berry au Vème siècle avant de se fixer en Touraine. C’est là, à Sennevières, au sud de la forêt de Loches, qu’il édifia un oratoire desservi par une communauté de moines dont il confia ensuite la direction à son disciple saint Leubais. A Loches, ensuite, sous le castrum, il établit une nouvelle communauté où le travail manuel et l’ascétisme devinrent la règle de vie. On reconnaît à saint Ours le don de guérison et d’exorcisme. Il mourut peu après 484 tandis que la région était aux mains des Wisigoths d’Alaric II.

Saint Clair, saint Venant, saint Senoch et saint Odon

Compagnon de saint Martin, saint Clair (vers 350-397) vécut dans la communauté de Marmoutier, puis dans un ermitage à proximité dont témoignait la chapelle Saint-Clair près de l’église de Sainte-Radegonde. Selon Paulin de Bordeaux (saint Paulin de Nole), son corps fut déposé à Prumiliac, un monastère toulousain fondé par Sulpice Sévère, où il passa les derniers mois de sa vie. 

C’est un pèlerinage qu’il fit au tombeau de saint Martin qui décida le Berrichon saint Venant (Vème siècle), renonçant au mariage, à embrasser la vie monastique. Il érigea un monastère près du célèbre tombeau (plus tard, en souvenir, une collégiale, qui disparut à la Révolution, porta son nom). Selon Grégoire de Tours, l’homme était « d’une sainteté magnifique ».

Saint Senoch (vers 530-576), d’origines germaniques, né en Poitou, s’établit dans un ermitage à Varennes qu’il fit restaurer, au sud de Loches, où saint Martin célébra la messe, selon une tradition. Avec quelques compagnons, il y mena une vie érémitique. Selon Grégoire de Tours, toutes les aumônes reçues lui servirent à acheter la libération de serfs et de détenus pour dettes. On lui prêtait des pouvoirs thaumaturgiques et son tombeau devint très vite un lieu de pèlerinage.

Né aux confins de la Touraine et du Maine dans une famille aristocratique, saint Odon (vers 879-942) fut, sa vie durant, fortement marqué par le message martinien. Il reçut une solide formation intellectuelle à Paris auprès de Rémi d’Auxerre, puisée chez les auteurs profanes et les Pères de l’Église. D’abord ermite sur l’île de Saint-Côme près de Tours, puis moine au monastère bénédictin de Baume-les-Moines (Jura), il rejoint le monastère de Cluny en 904 et en devient l’abbé en 926. Réformateur du monachisme bénédictin, fondateur de nombreux monastères, restaurateur et abbé de l’abbaye de Saint-Julien, il décède à Tours le 18 novembre 942 après avoir composé une poésie en l’honneur de saint Martin.

Michel Laurencin, archiviste du diocèse