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Cinéma

La confession, film de Nicolas Boukhrief, avec Romain Duris et Marine Vatch, sort en salle ce 8 mars. Il est inspiré de "Léon Morin prêtre", de Béatrix Beck, prix Goncourt en 1952. Présentation...

"Sous l’Occupation allemande, dans une petite ville française, l’arrivée d’un nouveau prêtre suscite l’intérêt de toutes les femmes... Barny, jeune femme communiste et athée, ne saurait cependant être plus indifférente. Poussée par la curiosité, la jeune sceptique se rend à l’église dans le but de défier cet abbé : Léon Morin. Habituellement si sûre d’elle, Barny va pourtant être déstabilisée par ce jeune prêtre, aussi séduisant qu’intelligent. Intriguée, elle se prend au jeu de leurs échanges, au point de remettre en question ses certitudes les plus profondes. Barny ne succomberait-elle pas au charme du jeune prêtre ? "

Entretien avec Nicolas Boukhrief

« La Confession » est librement adapté de « Léon Morin prêtre », de Béatrix Beck. Même 56 ans après sa sortie, ne craigniez-vous pas la comparaison avec le film de Melville…

« La Confession » n’est en aucune façon un remake. Nous n’avons d’ailleurs pas acheté les droits du film, mais seulement ceux du livre. Qui songerait d’ailleurs à parler d’un remake de « Madame Bovary » ou des « Misérables » quand un cinéaste s’attaque à l’œuvre de Flaubert ou à celle de Hugo ?... Avec le temps, bien qu’il ait été prix Goncourt en 1952 et un authentique best-seller, le livre de Beck a quelque peu été occulté par le classique de Melville et c’est dommage car c’est un très beau roman, profond, émouvant et au questionnement très actuel. Il a d’ailleurs déjà donné lieu à une autre adaptation de Pierre Boutron pour la télévision, en 1991, avec Nicole Garcia et Robin Renucci dans les rôles principaux. Un scénario signé Emmanuel Carrère d’ailleurs, précisément à l’époque où se situe la première partie de son « Royaume ». 

Vous avez pris énormément de liberté par rapport au livre …

Oui : « La Confession » n’est absolument pas une adaptation littérale mais bien écrite d’après le livre de Béatrix Beck. Elle l’a rédigé quelques années après la guerre, à une époque où les Français avaient encore une mémoire très fraîche de ces événements et étaient, dans leur grande majorité, catholiques pratiquants, ou en tous cas, très au fait de cette religion. Il aurait été impossible de reprendre certains passages sans courir le risque d’être incompris des spectateurs. Un exemple : dans le roman, le livre que Léon Morin prête à Barny est un exemplaire de « Vie de Jésus », d’Ernest Renan, une biographie du Christ que les catholiques dévoraient alors comme un best-seller. Les deux personnages le commentent ensuite très précisément. Mais qui connait encore cet ouvrage aujourd’hui, surtout dans les nouvelles générations ? Il fallait absolument repenser et traduire certains éléments, puiser dans certaines des anecdotes dont fourmille le livre, en laisser d’autres de côté, synthétiser certains personnages…Autant de petits détails qui n’ont l’air de rien mais qui font que le film devient vraiment une libre adaptation. 

A savoir :

Les cinémas STUDIO, à Tours, diffuseront de film :

  • du 8 au 14 mars, tous les jours à 14h30, 17h, 19h15 et 21h30
  • du 15 au 21 mars, tous les jours à 14h30 (sauf samedi), 17h et 21h
  • du 22 au 28 mars : tous les jours à 14h15 et 19h15