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Evêques de France
Différents sujets figuraient à l'ordre du jour de cette assemblée plénière dont les violences sexuelles sur mineures trois ans et demi après le rapport de la CIASE.
Extrait ci-dessous du discours de clôture
"Permettez-moi d’ajouter ceci : je ne veux pas, nous ne voulons pas, nous habituer à connaître dans l’Église, notre Église, qui n’est pas notre propriété mais l’Église du Seigneur Jésus et de ceux et celles dont il fait les siens, des violences et des agressions, des perversions sexuelles ou spirituelles. Le Christ n’a pas fondé l’Église pour qu’elle ajoute au mal qu’il y a dans le monde. Il l’a voulu pour diffuser dans ce monde-ci sa puissance de salut qui vient du Père et qui conduit au Père. Pendant les six années passées, nous avons dû constater qu’il y avait de la violence dans la condition humaine, plus qu’on ne le savait, plus qu’on ne voulait le voir, et nous avons dû reconnaître que cette violence s’insinuait dans l’Église. Il faut s’en prémunir ; il faut en protéger les plus vulnérables ; il faut aider les coupables à se reconnaître comme tels et à se repentir ; il faut dénoncer le mal au nom de l’humanité et de Dieu. La bonne volonté n’y suffit pas, qui souvent, hélas, trop souvent, court le risque de se transformer en complaisance, par tant de liens de solidarité réelle ou imaginaire, que les coupables savent faire valoir, par l’affreux souci de préserver le bien d’un collectif au prix de la mort d’une personne. Des processus sont nécessaires, des dispositifs clairs et performants. Seulement, ils ne suffisent pas. Le mal ne se combat pas seulement par des digues ou des réparations. Il faut le prendre à la racine. Il vient s’infiltrer là où devrait régner le service des personnes, et en premier lieu des plus vulnérables. Tous les dispositifs que nous avons mis en place pendant ces six années, tous les processus auxquels nous avons travaillé expriment notre réaction devant le mal commis ou possible. Au nom du Christ, nous ne pouvons le tolérer, nous ne pouvons nous y résigner. Mais nous ne pouvons en rester à cette réaction. Nous avons à puiser davantage dans les ressources dont le Seigneur Jésus comble son Église. Nous avons à en vivre plus exactement et plus généreusement."
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, Président de la Conférence des évêques de France
A l’issue de leur assemblée plénière, le 4 avril 2025, et pour encourager la conversion des cœurs et des intelligences, les évêques ont souhaité que soit lu ou distribué dans les paroisses un message intitulé « Résolument, continuons à servir la vérité ! » sur la lutte contre les violences sexuelles dans l’Église.
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