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Journée de la vie consacrée

Le 2 février, l'Eglise fête la vie consacrée. Explication de soeur Magdeleine, soeur de sainte Ursule, à St-Cyr-sur-Loire...

Vie consacrée

Quel terme étrange ! Consacrée à qui ? à quoi ?

Quand on parle d’une vie consacrée à la musique, un temps consacré aux sports, à la recherche médicale ou scientifique, on comprend qu’une grande part du temps est occupé par de la musique, du sport, de la recherche.  Au cœur de l’adjectif, il y a le mot sacré (qui ne s’y trouvait pas à l’origine, puisque auparavant le mot était secreto c’est à dire séparé) et cela signifie que pour celui ou celle qui  se consacre à la musique, à la recherche, il y a là quelque chose de sacré.  Les musicologues, les chercheurs vous le diront.

Mais sans complément ?  Vie consacrée dans l’absolu... En réalité, cette vie de consacré découle de notre baptême qui nous a consacrés comme disciples de Jésus, comme apôtres et responsables de l’évangélisation.  Mais cette « vie consacrée » désigne précisément, l’existence d’un homme, d’une femme qui veut se conformer à l’Evangile dans une vie totalement « consacrée » à Dieu. Ils ont choisi le célibat, à cause de Jésus et de l’Evangile, ils font des vœux définitifs, désirant, leur vie durant, suivre Jésus pauvre, chaste et obéissant.  Cela ne se comprend que dans la foi ; c’est L’Esprit de Dieu qui appelle à ce genre de vie et lui-même vient aimer en celui qu’il appelle. C’est lui qui rend  « amoureux de Jésus ».

A propos des vœux religieux, notre Pape François dans son homélie du 1er février 2020, a ces propos magnifiques : « La vie consacrée, si elle reste solide dans l’amour du Seigneur, voit la beauté.  Elle voit que la pauvreté n’est pas un effort titanique, mais une liberté intérieure qui nous donne Dieu et les autres comme une vraie richesse.  Elle voit que la chasteté n’est pas une stérilité austère, mais le chemin pour aider sans posséder.  Elle voit que l’obéissance n’est pas une discipline, mais la victoire sur l’anarchie, dans le style de Jésus. »  Les « consacrés » sont amoureux de leur Seigneur et Maître, d’un amour passionné et qui dure.

Cette passion pour Dieu entraîne la passion pour l’humanité et l’engagement pour que s’installe sur terre le Règne de  Dieu. « Que ton règne vienne » doit être la constante préoccupation des « consacrés ».  On ne peut être disciples « qu’en s’ouvrant à tout l’univers, en prenant en charge tout l’humanité »  (Maurice Zundel Silence, Parole de vie ) épousant la plainte du pauvre écrasé par l’injustice, à l’écoute de celui qui n’en peut plus, agissant autant que c’est possible et présentant au Seigneur les situations de souffrances en  intercesseurs. Condition pour que la prière soit enracinée dans le réel. Que les personnes consacrées soient les « bons samaritains » de notre humanité maltraitée, blessée, souffrante.  Elles ne peuvent changer d’itinéraire pour éviter de voir la pauvreté, la souffrance d’autrui, mais se montrer inventives  pour soulager par tous les moyens ; c’est le Christ lui-même qui est soulagé, « c’est à moi que vous l’avez fait ».  Mt 25

Journée de la vie consacrée. 

C’est le 2 février, parce que, ce jour-là, on fête Jésus présenté au temple, Jésus offert à son Père,  Jésus consacré au monde. A la suite de Jésus, tous les consacrés peuvent ensemble refaire alliance avec leur Seigneur et Maître, se renouveler dans leur amour pour leur Dieu, Créateur et Seigneur. Tous les baptisés sont invités à renouveler leur offrande et surtout rendre grâce pour la vie consacrée, « don d’amour que nous avons reçu ». (Pape François, 1 février 2020), à prier pour que les jeunes entendent l’appel qui ne cesse de retentir dans l’Eglise : « Viens, suis, moi »

Pour tous c’est le temps favorable.

L’Esprit nous appelle à vivre aujourd’hui.

A vivre de la vie de Dieu.

L’Esprit nous appelle à croire aujourd’hui,

A croire au bel amour de Dieu

Soeur Magdeleine, soeur de sainte Ursule