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L'Europe de demain...

A peine terminées, les Semaines Sociales de France nous invitent à réfléchir à l'Europe de demain et à transmettre nos propositions...

" Vous êtes tous invités à y apporter vos idées, vos propositions pour transformer le projet européen.

Ce texte sera porté aux pouvoirs publics pour préparer les conventions démocratiques et à la COMECE (Commission des Episcopats de la Commission Européenne) lors de leurs débats sur l’avenir de l’Europe.

Les contributions seront stoppées le 15 février 2018.

A mon tour de tirer quelques conclusions de nos deux journées si  intenses. Merci  de votre participation et de votre réactivité. Tel était le pari de cette rencontre : se réapproprier le projet européen, en parler, entendre et intégrer les refus et les scepticismes,en discuter, imaginer l’avenir, proposer des pistes d’action…

Nous répondons ainsi, je l’ai rappelé en ouverture de notre rencontre, à la double invitation reçue ces dernières semaines.

L’appel du pape François aux chrétiens pour qu’avec d’autres, ils donnent un nouveau souffle à l’Europe. Nous nous reconnaissons en ses intuitions quand il appelle l’Union européenne à engager à nouveau  un processus politique qui offre des chances nouvelles pour les peuples qui la composent, qui reconnaisse et répare les injustices provoquées par une vision exclusivement productiviste, libérale et matérialiste de l’Union, qui ouvre des perspectives de sens aux jeunes générations.

Nous avons également entendu l’invitation des autorités françaises, rappelée ce matin par Nathalie Loiseau, à participer activement, à travers des conventions démocratiques, à l’élaboration de cet avenir renouvelé. Le thème de la Session de cette année, décidé il y a près de deux ans, est une contribution à cette nécessaire réappropriation du projet européen. Nous sommes fiers être au rendez-vous et de le prolonger, en continuant à nous former, nous informer et à réfléchir, tout au long de l’année à venir, grâce à vous, à l’énergie des Antennes régionales, aux échanges avec nos partenaires européens.

En cela, nous sommes pleinement fidèles à la mission des Semaines sociales de France qui, nourries de l’enseignement social chrétien, s’engagent dans la société avec la volonté de veiller à la dignité de chaque personne, particulièrement la plus faible, la plus fragile (rappelons-nous que ce dimanche est Journée mondiale des pauvres) et de participer au bien de tous. Pour reprendre la formule du cardinal Ratzinger, en 1986 : « Au fondement, qui est la dignité humaine, sont intimement liés le principe de solidarité et le principe de subsidiarité ».

Permettez-nous, donc, en fidélité à ces principes, d’ouvrir quelques pistes pour redonner de l’élan à l’Europe, dont nous avons compris qu’elle traversait les affres d’une crise d’adolescence. Des propositions que vous serez ardemment invités à critiquer, enrichir, préciser, afin de proposer un Manifeste des Semaines sociales pour l’Europe, qui seront mises au pot commun des réflexions collectives.

 

  • Propositions dites symboliques
  • Pour une Europe plus démocratique
  • Pour une Europe plus solidaire
  • Pour un nouvel humanisme européen

Mesures concrètes, anecdotiques ou profondes : sans une redéfinition de sa vocation, l’Union européenne  continuera de voir se creuser le fossé entre elle et les peuples, eurosceptiques ou euro déçus selon la juste formule d’une des participantes. Ce sursaut, il doit être celui des responsables nationaux et européens, de tous les acteurs de la société civile – au nom de l’indispensable subsidiarité (chacun, à son niveau, doit exercer sa créativité et sa responsabilité). Notre propre sursaut. L’âme de l’Europe, c’est nous, avec d’autres, qui la façonnons .

« Chers amis bâtisseurs, au travail », a conclu Mgr Grallet. Et souvenons nous de l’histoire à l’italienne d’Enrico Letta de ces deux maçons italiens entassant des pierres. L’un était triste de ce travail ingrat ; l’autre souriait, parce qu’il savait qu’il participait à la construction d’une future cathédrale. Retroussons nos manches et soyons, pour l’Europe, non seulement des héritiers (selon les mots d’une Congrégation que je connais bien !) mais des fondateurs. Pour que l’Union Européenne, et avec elle, chaque nation qui la compose,  continue de compter dans notre monde. Pas comme un vestige du siècle dernier ou par une nostalgie de puissance. Mais pour le meilleur de notre avenir commun.

Dominique Quinio, présidente des Semaines sociales de France

Pour en savoir plus et faire part de vos propositions, cliquez ici !