Ordination

Agé de 27 ans, Florian a ressenti l'appel du Seigneur lorsqu'il était en 1re. « Je suis allé au service des vocations, à Tours, où le père Nathanaël Grard m'a invité à réfléchir sur le sens de l'appel et aux différentes voies qui s'ouvraient devant moi. »

Faut-il y voir le fruit de son parcours comme servant d'autel, louveteau et membre du MEJ, le Mouvement Eucharistique des Jeunes ? Peut-être ! Même si tous les jeunes qui fréquentent leurs rangs ou font partie d'une aumônerie (comme Florian au lycée Ste-Ursule) sont loin de s'orienter, plus tard, vers le sacerdoce.

Faut-il y voir, également, une réponse à son propre père ? Celui-ci lui ayant carrément posé la question après que des paroissiens l'aient incité à le faire...

Ou faut-il simplement penser que le coeur et l'esprit de Florian ont été touchés par la Parole du Seigneur ? «  J'ai fait une prière, un jour, dans laquelle je laissais Dieu choisir la voie qui me conviendrait le mieux. Et à chaque fois que j'abandonnais, faute de réponse de sa part, lui est revenu vers moi. »

Cinq ans, au total, vont s'écouler. Cinq années au cours desquelles Florian passe son bac et poursuit des études de sciences de l'éducation qui lui permettent, notamment, de vivre une expérience humaine forte avec l'association Le Rocher, l'oasis des cités.

Puis, en 2015, il entre au séminaire interdiocésain d'Orléans pour approfondir sa vocation et se former. 

Cinq ans après, à quelques jours de son ordination, ce passionné de théâtre, également cinéphile, se dit serein. Et si son image d'ordination reflètera le service auquel tout diacre est appelé, il lui vient aussi à l'esprit, spontanément, l'image d'un tableau de Rembrandt, celui du fils prodigue et de son père où l'un et l'autre ne font plus qu'un. 

Faut-il y lire un double signe des temps ? Celui où les hommes ont, non seulement, besoin de se réconcilier avec eux-mêmes, avec les autres et avec la nature, mais aussi de se mettre au service les uns des autres...