Partir en coopération

Comment avez-vous connu la DCC ?

Grâce une amie tourangelle. Il y a 1 an et demi, celle-ci a effectué une mission au Liban en collaboration avec la DCC et Domengo.

Qu'est-ce qui vous a donné envie de partir à l'étranger ?

J'ai passé presque 10 ans d'affilée à étudier la médecine et n'ai eu, pendant cette période, qu'assez peu d'occasions de voyager, de découvrir le monde ou de m'ouvrir à d'autres cultures.

J'avais donc le désir et l'envie de partir ailleurs pour élargir mon regard et rencontrer des personnes différentes de celles que je côtoie d'habitude.

Connaissiez-vous déjà le pays ?

Non, je ne connais pas du tout le Congo, ni l'Afrique d'ailleurs. Même si depuis quelques semaines, je me suis renseignée ! 

Sur quoi la DCC s'est-elle basée pour vous le proposer ?

La DCC est un organisme qui met en relation des volontaires avec des partenaires locaux situés dans différents pays.

Le volontaire envoie un CV ainsi qu'une lettre de motivation précisant ses souhaits, ses attentes, ses motivations. Le partenaire local (association ou autre) envoie, de son côté, à la DCC, une fiche de mission, dans laquelle il décrit le poste pour lequel il aurait besoin d'un volontaire. 

Pour ma part, je crois bien que je n'aurais pas pu tomber mieux ! Car je vais travailler pour une association catholique qui soutient le développement de soins dans des dispensaires congolais, dispensaires tenus par des congrégations religieuses.

Cette mission répond donc à vos attentes...

En effet :

• partir sur une courte période (4 mois et demi),
• partir en tant que médecin (c'était important pour moi de mettre mes compétences au service de cette mission),
• partir au sein d'une association catholique : mon engagement dans cette mission est aussi une démarche de foi. J'avais à coeur de partir avec une association où l'engagement missionnaire est fondée sur un désir de suivre le Christ et de transmettre l'amour de son prochain.

Une fois sur place, en quoi votre mission va-t-elle consister ?

Je vais passer 4 mois et demi au Congo. Une première partie de ma mission (2 mois) se passera à Brazzaville, dans un dispensaire situé dans un quartier défavorisé de la capitale. La deuxième partie de la mission (les 2 mois et demi suivants), je serai dans un dispensaire en brousse, au nord du Congo, à Makoua, un lieu beaucoup plus isolé. Ces deux dispensaires sont dépourvus de médecin actuellement. 

Dans les deux dispensaires, j'aurai les mêmes missions :

• Assurer des consultations de médecine courante ainsi que le suivi et la prévention auprès des populations défavorisées.
• Apporter des compétences médicales aux soignants (il ne s'agit pas de remplacer les soignants locaux, mais bien de développer leurs compétences pour qu'ils puissent être capables, ensuite, de gérer au mieux les soins de leurs populations).
• Améliorer la gestion des dispensaires pour une meilleure prise en charge des patients.

Vous allez donc rester plus de quatre mois. C'est long et en même temps relativement court par rapport à des missions d'1 ou 2 ans. Pourquoi une telle durée a-t-elle été fixée ?

Oui, c'est à la fois long et court  ! 

En fait, c'est moi qui ai fait le choix de cette durée, car c'est la première fois que je pars. Mais peut-être que je me rendrais compte que c'est finalement assez peu et que cela me donnera envie de repartir plus longtemps une prochaine fois ! Le voyage amène le voyage, c'est sûrement pareil pour la mission !

Enfin, au-delà de la mission stricto sensu, qu'attendez-vous d'une telle expérience ? D'un point de vue humain, spirituel, personnel...

Très bonne question, mais vaste sujet ! 

J'attends, tout d'abord, de me laisser surprendre, de me laisser travailler et changer par tout ce que je vais découvrir, par les rencontres que je vais faire, par les situations de vie que je vais découvrir. J'ai besoin d'ouvrir mon coeur et mon regard à la différence, j'ai besoin de sortir de mon confort de vie pour me confronter à une autre réalité de vie.

Bien sûr, de manière plus personnelle, je pense que je vais aussi, par cette expérience forte, me découvrir un peu plus dans ce que je suis vraiment. Et sur le plan spirituel, je pense que c'est un temps propice pour enraciner un peu plus ma foi par une expérience de vie auprès des communautés religieuses avec lesquelles je serai (et chez qui je serai hébergée) et par le service auprès des personnes que je soignerai (être médecin, avec les dimensions de gratuité et de service dues à la mission, me plaît beaucoup, pour redécouvrir le sens profond de mon métier et de la relation à l'autre). 

Enfin, j'attends de voir, mais je pense que je vais certainement revenir grandie de cette belle mission qui se prépare !

BV

* Le départ de Quitterie est prévue le 6 mars 2020.

En savoir plus :

• Sur l'association partenaire, l'ASLAV : www.aslav.org
• Sur la DCC : http://www.ladcc.org/

La DCC

Chaque année, elle accompagne 500 volontaires dans 50 pays pour des missions de 3 mois à 2 ans, dans tous les métiers.