Aller au menuAller au contenu

AccueilActualitésPeine de mort et torture

Archives

Peine de mort et torture

Le 10 octobre 2018, a eu lieu la 16e journée CONTRE la peine de mort, une journée au cours de laquelle de nombreuses associations et mouvements, dont l'A.C.A.T., ont souhaité attirer l'attention sur les conditions de détentions dans les "couloirs de la mort"...

En France, l'A.C.A.T., Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture, s'associe à cette journée et rappelle notamment que : 

En vertu des normes internationales, les condamnés à mort doivent jouir des mêmes droits que les autres prisonniers.

Dans la réalité, leurs conditions de détention sont souvent beaucoup plus dures que celles du reste de la population carcérale.

Les couloirs de la mort, cela peut vouloir dire être soumis à un isolement complet sans avoir le moindre contact avec un être humain autrement que via une trappe pour recevoir son plateau repas ; passer ses journées dans une pièce pas plus grande qu’une cabine d’ascenseur.

Le phénomène des couloirs de la mort est un syndrome psychique reconnu internationalement. Il résulte généralement de trois facteurs : la dureté des conditions de détentions, la durée de l’incarcération et l’angoisse de vivre en attendant l’exécution. Il entraîne souvent des démences et des déséquilibres mentaux.

Certains condamnés – tout comme leur famille – sont informés le jour même de l’exécution et vivent dans l’angoisse permanente de savoir s’ils vivront un jour de plus.

Ces conditions de détention posent la question suivante : si la peine prononcée est la privation de la vie, à quel titre les institutions pénitentiaires appliquent-elles aux condamnés à mort des conditions de survie telles qu’elles constituent une double peine ?

En juin 2015, un rapport du Comité contre la torture (C.A.T.) des Nations unies a qualifié la peine de mort aux États-Unis d’acte de torture au regard des « exécutions ratées » et des délais extrêmement longs d’attente dans les couloirs de la mort pour des détenus soumis à une menace continuelle de mort imminente.

Un nombre important de condamnés à mort sont finalement innocentés.

Pourtant, la question de la peine de mort – et les conditions de détention des condamnés – reste souvent instrumentalisée pour des raisons politiques. 

Source : ACAT

Quelques chiffres :

Plus de 22 000 personnes sont enfermées à travers le monde dans les couloirs de la mort, parfois depuis des décennies.

Plus de 160 condamnés à mort ont été disculpés depuis la réinstauration de la peine de mort en 1976 par la Cour suprême des s-Unis.

Le « record » du condamné à mort resté le plus longtemps dans les couloirs de la mort au monde est décerné au Japon. Iwao Hakamada a passé plus de 46 ans dans le couloir de la mort pour un crime qu’il n’avait pas commis !

Messages de l'A.C.A.T.

  • La peine de mort est un châtiment cruel et inhumain.
  • C’est un meurtre perpétré de sang-froid, commis avec préméditation, au nom d’une justice qui n’en est pas une.
  • Elle relève davantage de la vengeance individuelle que de la justice telle qu’elle devrait être rendue par la société. Il est contradictoire de prétendre punir un crime en commettant un autre crime.
  • Elle légitime et entretient la violence qu’elle prétend combattre.
  • Elle frappe d’abord, et de façon disproportionnée, des personnes défavorisées (pauvres, marginaux, minorités…) qui ont d’autant plus de mal à bâtir leur défense dans le temps qui leur est imparti.
  • La peine de mort est une sanction pénale ordonnant la suppression de la vie d’un être humain. Elle ne peut, en aucun cas, légitimer les formes de torture que certains condamnés peuvent subir pendant leur détention.
  • L’isolement complet et prolongé dans lequel sont placés les condamnés à mort dans certains pays est une forme de torture.
  • S’opposer à la peine de mort, ne signifie pas nier l’importance d’un crime ni le cautionner.

Pour en savoir plus...

Télécharger le dossier de presse

Le site de l'A.C.A.T.